Normandie - National. Victor Daguin (US Avranches) : « Être prêts à laisser notre vie sur le terrain »

Les joueurs de l'US Avranches (Manche) reçoivent le FC Rouen (Seine-Maritime) pour la 27e journée du championnat de National, samedi 30 mars 2024. Peut-être l'une des dernières chances de croire encore au maintien, les Manchois pointant à 6 points du premier non-relégable, alors qu'il ne reste que 8 rencontres. Tous les feux sont au rouge, et le milieu de terrain Victor Daguin (24 ans, 1m85), pur produit de la formation nantaise, en est pleinement conscient.

Les joueurs de l'US Avranches (Manche) reçoivent le FC Rouen (Seine-Maritime) pour la 27e journée du championnat de National, à Fenouillère, samedi 30 mars 2024, à 19 h 30. Peut-être, déjà, l'une des dernières chances de croire encore au maintien, après une terrible série de 4 défaites consécutives qui a plongé les Manchois (16es, 26 points) à 6 points du premier non-relégable, alors qu'il ne reste que 8 rencontres et 24 points à prendre. Tous les feux sont au rouge, et le milieu de terrain Victor Daguin (24 ans, 1m85), pur produit de la formation nantaise, en est pleinement conscient.

« Il ne nous reste que des « finales » à disputer »

Dans quel état d'esprit êtes-vous, alors que l'USA traverse une période extrêmement difficile ?

La période actuelle n'est pas facile, et il faut absolument s'en sortir. Après, on met les bons ingrédients, quand on revoit les vidéos de nos matches avec le coach. Sur les 2 ou 3 derniers matches, tout n'est pas à jeter. Nous ne sommes pas dépassés par nos adversaires, mais reste ce manque d'efficacité, offensivement et défensivement, qui fait que les matches ne basculent pas en notre faveur. Ce brin de chance qui changerait tout, comme la frappe de Steven (Nsimba) qui frôle le poteau face à Villefranche (1-3). Ça va revenir et, de toute façon, ce samedi, nous n'avons pas le choix, il faut gagner. On débutera la partie, comme toujours, avec un état d'esprit de guerrier, la volonté d'en faire trois fois plus que d'habitude sur le terrain, pour aller chercher les 3 points. Le maintien est toujours possible, mathématiquement.

Il reste 8 rencontres à disputer. Commencez-vous à regarder le calendrier ?

Non, on ne fait aucun calcul, sinon on va se concentrer sur certains matches et pas tous, alors qu'il ne nous reste que des « finales » à disputer. Des rencontres à jouer comme si c'était des matches de Coupe. Il faut que l'on soit prêt à laisser notre vie sur le terrain, faire entièrement don de soi pour contribuer à l'effort collectif. On reste déterminés, confiants, car on garde l'espoir de se maintenir.

Individuellement, quel regard portez-vous sur vos deux saisons à l'US Avranches ?

La première saison était celle de l'adaptation. Cette deuxième est celle de la confirmation de ce que je peux apporter à l'équipe, et je pense avoir rempli mon rôle. Bien sûr, je peux toujours faire mieux, progresser, franchir d'autres étapes pour la suite de ma carrière. Mais, comme tous mes coéquipiers, je pense avant tout au maintien du club, et non à mon projet personnel. Je suis sous contrat avec Avranches jusqu'en juin 2025.

« Il faut que je me projette davantage vers l'avant »

Dans quels secteurs devez-vous progresser ?

Dans l'impact, l'engagement physique. Depuis mon arrivée à Avranches, j'ai passé un palier, mais j'en ai encore un autre franchir. Je dois aussi travailler plus pour faire des statistiques : je n'ai adressé qu'une seule passe décisive cette saison, aucune l'an dernier, ni aucun but. Il faut que je me projette davantage vers l'avant. Enfin, je peux être meilleur dans l'intensité : la course, le changement de rythme.

Joueur de l'USA depuis août 2022, quelle est la principale différence dans les coachings de Damien Ott et Michel Audrain, à vos yeux ?

La principale différence est que le coach Audrain n'a que 10 matches pour imposer sa patte, alors que le coach Ott avait plus de temps. Michel Audrain arrive aussi avec d'autres idées, pour le même système de jeu. Et il apporte cet aspect mental qui nous fait prendre conscience de notre potentiel. Nous sommes conscients d'être nous aussi, les joueurs, responsables des résultats obtenus avec Damien Ott. Si on ne gagnait pas, c'était aussi de notre faute. Désormais, il faut lancer une dynamique positive, et quand ça va finir par tourner en notre faveur, ça va dérouler. La saison dernière, nous étions relégables avant de remporter nos trois derniers matches de la saison.

Comment se passe votre relation avec le milieu de terrain Jessy Pi, arrivé fin janvier 2024 à Avranches ?

Non seulement c'est un top joueur...

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